[Cet article fait partie du projet « 31 bonnes résolutions anti-validistes » dévoilé en janvier 2020]

Dans votre cercle familial, amical ou professionnel, vous côtoyez probablement des personnes handicapées. Notre vécu vous questionne, c’est naturel et plutôt sain. Mais pour vous éviter quelques indélicatesses, laissez-nous vous donner quelques conseils.

Questionnez-vous déjà : quel est vraiment le but de votre démarche ? Si vous souhaitez mieux connaître notre handicap afin d’identifier précisément comment nous aider (pour se déplacer ou en cas de crise, par exemple), alors ok, parlons-en !

S’il s’agit en revanche d’une simple curiosité personnelle « juste pour savoir », abstenez-vous. Nos vies ne sont pas des vitrines, et « c’est quoi ton handicap ? » n’est vraiment pas une question à poser à quelqu’un que l’on vient à peine de rencontrer !

Nous sommes souvent d’accord pour répondre aux questions, tant qu’elles sont franches et non intrusives. C’est même parfois un soulagement de pouvoir aborder le sujet et apporter des consignes simples, comme par exemple « Il faut bien articuler sans crier pour me parler ». Chaque cas est tellement spécifique qu’il vaut mieux questionner directement la personne concernée.

Mais attention, nous ne vous devons aucune pédagogie ! Si une personne refuse d’en parler, c’est tout à fait son droit.

Il nous arrive trop souvent de devoir justifier notre handicap. Retenez l’essentiel, et si vous le souhaitez, rien ne vous empêche de vous renseigner ensuite sur internet. Vous éduquer sur le handicap sans nous faire porter cette charge, voilà ce qui nous soulagerait vraiment !

Comprendre les besoins de vos proches vous permettra par exemple de vous renseigner sur l’accessibilité des lieux avant de leur proposer une sortie.
Cela représente pour nous une charge mentale insoupçonnée, et c’est une aide précieuse quand vous vous en chargez.

Présence d’un ascenseur ou d’une rampe pour accéder à une salle de spectacle, mise à disposition d’oreillettes dans un musée, ou assurance que le lieu sera calme, ces conditions sont souvent indispensables pour pouvoir profiter pleinement d’une sortie avec vous.

En plus, vérifier l’accessibilité d’un lieu ou d’une activité, mais aussi celle du trajet pour y aller, vous permettra certainement de vous rendre compte par vous-même de l’énorme manque d’accessibilité des structures.

On pourrait même aller plus loin ! Au lieu de déplorer que vos proches handicapés ne puissent vous suivre dans vos activités, vous pouvez interpeller directement les structures qui manquent à leur devoir d’accessibilité, et limitent quotidiennement notre champ des possibles.

 

Quelques ressources pour aller plus loin :

Voir sur Twitter : Bonne résolution n°29 : Je prends en considération les handicaps de mes proches.

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