[Cet article fait partie du projet « 31 bonnes résolutions anti-validistes » dévoilé en janvier 2020]

Il est possible qu’en lisant le terme « validisme », vous ayez levé les yeux au ciel et vous êtes demandé quelle nouvelle oppression avait été inventée pour se victimiser.
La vérité, c’est que le validisme existe depuis toujours, mais vous ne le connaissez pas, ou peu.

La particularité d’une oppression, c’est d’être subie par un groupe de personnes, et si on est en dehors de ce groupe, on peine à voir la réalité de la chose. C’est pourquoi nous nous exprimons aujourd’hui. Alors, c’est quoi exactement ?

Le validisme (ou capacitisme), c’est l’ensemble des préjugés et comportements discriminatoires à l’encontre des personnes porteuses d’un handicap, visible ou invisible. Le validisme, à l’échelle de la société, repose sur l’idée qu’une personne handicapée est moins capable qu’une personne valide, que sa vie même a moins de valeur.

La psychophobie est une forme particulière de validisme, qui concerne les personnes handicapées mentales, neuroatypiques (Trouble du Spectre Autistique) ou psychoatypiques (bipolaires, schizophrènes…).

Le validisme peut prendre la forme d’un rejet plus ou moins direct (exclusion, insultes, peur, manque d’efforts institutionnels) ; on parle alors d’handiphobie. Mais le validisme bienveillant (infantilisation, sur-protection etc.) peut être aussi dévastateur.

Très (trop) longtemps, les personnes « hors normes » telles que les personnes handicapées ont fait de leur mieux pour s’effacer en s’adaptant à la norme.

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[Gif : un homme avec des panneaux de camouflage devant un arbre]

Mais la tendance s’inverse heureusement, et les minorités se regroupent en communautés pour revendiquer et célébrer leurs différences. Aujourd’hui plus que jamais, il faut déconstruire l’idée que seule la norme est enviable et la périphérie misérable.

La société est organisée de façon validiste, c’est-à-dire par et pour les valides. Conséquence de cela, nous sommes tous, individuellement, plus ou moins validistes.

Les personnes handicapées elles-mêmes ne sont pas complètement dénuées de préjugés et de biais validistes, et tendent à se considérer comme des fardeaux pour la société.

Nous sommes tous concerné·e·s, valides comme handicapé·e·s. Nous avons tous et toutes beaucoup à apprendre et à déconstruire. Vous êtes avec nous ? #JarrêteLeValidisme

 

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