[Cet article fait partie du projet « 31 bonnes résolutions anti-validistes » dévoilé en janvier 2020]
Ah, les insultes ! S’il y a bien une particularité de la langue française, c’est de regorger d’insultes fleuries que nos pays voisins nous envient. Goujat, tocard, branquignole, gougnafier… Et pourtant, malgré cette diversité, les insultes tombent le plus souvent dans un registre bassement homophobe, sexiste ou psychophobe.
Qui n’a pas déjà entendu « Mais t’es mongole / triso / débile » face à une difficulté à comprendre ou faire quelque chose ? Pourtant ces termes ne sont pas des insultes, mais des réalités, des identités. Utiliser ces termes comme des insultes, c’est laisser entendre que ces handicaps ou maladies sont méprisables et avilissantes. Si l’insulte seule, prise à part, semble inoffensive, le mépris qui en découle, maintes fois répété, contribue à nous stigmatiser durablement.
Oui, nous sommes autistes, triso, mongoles, schizo, sourdingues, aveugles, polios, nains, fous, barges, ou débiles mentaux… Ces mots nous définissent, et ne devraient jamais être utilisées comme insultes, même « amicales ».
Ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas dit. Les insultes ont toujours existé et continueront. Elles sont utiles, ou du moins cathartiques en de multiples occasions. Saviez-vous qu’une étude a démontré que le fait de jurer permettait de diminuer la douleur ressentie ?
Quelques ressources pour aller plus loin :
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Voir le thread sur Twitter : J’arrête le validisme : Bonne résolution n°15 !