Je suis en retard à un RDV. Je suis en voiture, à la recherche désespérée d’un endroit où me garer qui m’évite de traverser la ville en fauteuil. Là, une place handicapée libre, un homme passe devant moi et se gare, excédée je m’avance pour lui demander :

« Excusez-moi, êtes-vous une personne handicapée ? Non ? Alors barrez-vous, s’il vous plaît »

L’homme n’avait pas fait attention au panneau, râle sur le fait qu’on s’en fiche, mais devant mon insistance à coups de klaxon impatients, finit par céder.

En y repensant plus tard, j’avais été surprise de ma propre réaction. Pour être honnête, j’étais en colère ce jour-là, et ce pauvre type s’est pris au visage la frustration des transports inaccessibles, des taxis refusés, des mises en fourrière injustes, tout ça à la fois. C’est de la colère face à l’injustice et aux oppressions dont je parle ici, un sentiment pour lequel j’ai décidé de ne plus m’excuser.

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